Les règles zéro déchet, voilà un post qui me trottait dans la tête depuis un bout de temps! Je vous avais déjà fait une revue succincte des protections que j’utilise en voyage dans cet article, mais il était grand temps que j’aborde le sujet plus en détail. Voilà près de 6 ans que j’ai acheté ma première protection menstruelle, la fameuse cup, et entre temps j’ai eu l’occasion de tester quelques autres options. J’ai donc pas mal de recul pour pouvoir vous faire un retour sincère et sans filtre, comme toujours.
Vous le verrez, l’article est très long. C’est tout simplement parce que je l’ai voulu complet. J’y ai inclus tous les détails relatifs tant aux dangers des protections classiques qu’une revue complète des protections zéro déchet. Je l’ai pensé comme un guide auquel se référer en cas de doute. J’y ai mis tout mon coeur, j’espère donc qu’il vous plaira!
Au vu de la longueur, je vous laisse ci-dessous une table des matières qui vous permettra d’aller lire directement les sujets qui vous intéressent.
N’hésitez pas à venir discuter en commentaire. Que vous ayez déjà sauté le pas, soyez sur le point de le faire, ou non, votre avis m’intéresse!
Table des matières
I. Le problème des protections classiques
A. Des substances toxiques dans nos tampons et serviettes
- Aperçu des substances présentes dans nos protections hygiéniques
- Mais alors comment se retrouvent-elles là?
- Est-ce légal?
- Le syndrome du choc toxique
- Comment le prévenir?
- Quid des alternatives bio?
B. Une source de déchets importante
II. Les règles zéro déchet : quelles protections ?
A. La cup
B. Les serviettes lavables
C. Les culottes menstruelles
D. Les culottes Blooming
E. Les tampons & éponges lavables
III. Les règles zéro déchet : le bilan
A. Mon avis
B. Règles zéro déchet, toxicité & éthique
C. Règles zéro déchet, de vraies économies?
D. Tableau comparatif
IV. Règles & féminismes
V. Sources
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Le problème des protections classiques
Si vous êtes comme moi, lorsque vous avez eu vos règles pour la première fois, vos parents vous auront sûrement tendu une serviette hygiénique et expliqué vaguement comment la mettre, puis vous ne vous êtes sans doute plus posé de question sur le sujet. Et pourtant, il y a beaucoup à redire sur les protections hygiéniques classiques.
Toxicité pour l’environnement et notre santé, déchets ou encore choc toxique, les critiques à leur égard sont pléthores. Les langues commencent à se délier sur le sujet depuis un petit bout de temps et c’est tant mieux, car beaucoup d’entre nous ignorent encore la réalité derrière les Nanas, Always et autres marques qui ont bercé notre adolescence.
Tour d’horizon de ce qui cloche avec ces protections dites classiques.
Des substances toxiques dans nos tampons et serviettes!
Aperçu des substances présentes dans nos protections hygiéniques
Pesticides (dont le fameux glyphosate), hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP, constituants naturels du pétrole et du charbon), phtalates ou encore dioxines (l’un des 10 produits les plus dangereux du monde selon l’OMS), la liste est longue. C’est celle des résidus dont la présence a été détectée dans des protections hygiéniques externes (serviettes ou protège-slips) et internes (tampons) par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) dans un rapport du 18 juillet 2018.
Pas très folichon tout ça, surtout lorsque l’on sait que ces protections sont en contact direct avec nos muqueuses! C’est d’autant plus fou de trouver de telles substances dans nos tampons et serviettes que certains de ces pesticides (dont le lindane et le quintozène) sont interdits en Europe depuis 2000.
Si ces termes scientifiques ne vous disent rien, sachez simplement qu’ils correspondent à des substances cancérogènes, mutagènes ou reprotoxiques démontrées ou à des perturbateurs endocriniens.
Mais alors comment se retrouvent-elles là?
Tout d’abord sachez que même les experts de l’Anses ne savent pas vraiment quels matériaux de fabrication se trouvent dans nos tampons. Même les auditions des fabricants n’auront pas permis de le déterminer. Personne ne sait donc réellement ce que contiennent ces protections que toutes les personnes menstruées utilisent mensuellement pendant une moyenne de 40 ans de leur vie!
Ces substances sont, pour la plupart, des résidus de la contamination des matières premières et des procédés de fabrication. En effet, le coton conventionnel, bien souvent le matériau principal de ces protections, requière l’usage intensif de pesticides lors de sa culture, avant d’être blanchi à l’aide d’agents chlorés. Ajoutez à cela l’étape d’assemblage et le conditionnement à haute température, voire parfois l’ajout de substances parfumantes!?, et vous avez votre cocktail gagnant pour des règles bien cracras.
Est-ce légal?
Pour l’instant oui. Il n’existe pas de réglementation spécifique en France sur le sujet. La réglementation européenne REACH dispose que seuls des produits sûrs peuvent être mis sur le marché. Cependant, les producteurs ne sont toutefois pas obligés à dévoiler la liste des ingrédients. Suite à la publication du rapport de l’Anses des études sont en cours pour renforcer la législation sur le sujet.
Selon l’Anses toujours, les produits analysés ne présenteraient pas de risque sanitaire par voir cutanée en raison des « très faibles concentrations » qui ne dépassent pas les « seuils sanitaires ». Cependant, ces calculs « ne prennent pas en compte les effets perturbateurs endocriniens ni les effets sensibilisants cutanés » de ces composés. C’est pourquoi elle recommande aux fabricants de réduire voire d’éliminer ces substances. A fortiori lorsque l’on sait que le vagin et ses muqueuses font partie des tissus les perméables du corps humain.
Des essais supplémentaires ont été lancés sur la composition des tampons, mais aussi des coupes menstruelles. En effet, celles-ci pourraient aussi libérer des procédés organiques volatils ou des phtalates.
Le syndrome du choc toxique
« Le syndrome du choc toxique (SCT) est une maladie infectieuse rare et aiguë, potentiellement létale, causée par une toxine bactérienne qui pénètre dans la circulation sanguine à la suite d’une infection par un agent pathogène. Cette toxine, appelée TSST-1, est un des nombreux facteurs de virulence associés au Staphylococcus aureus, ou staphylocoque doré. » Pour développer le SCT il faut donc être porteur·se d’une souche de ce fameux Staphylococcus aureus pouvant produire la toxine TSST-1.
Ce syndrome peut donc toucher aussi bien les hommes que les femmes indépendamment de leur âge, mais on estime que « la majorité des personnes atteintes sont les jeunes, hommes et femmes, de 20 à 40 ans qui n’ont pas développé les anticorps spécifiques ».
« […] Certains produits menstruels comme le tampon ou la coupe menstruelle entraînent la stagnation du sang dans le vagin. Un environnement favorable à la multiplication de cette bactérie. » Lorsque cela conduit à un SCT on parle alors de « choc toxique lié aux règles, » mais là encore il ne sera développé que par une personne déjà porteuse de la souche de staphylocoque doré au niveau du vagin (environ 1% des personnes menstruées) .
Comment le prévenir?
Pour mettre de côté tous les risques, il suffit de prendre quelques précautions. Changez votre tampon ou vider votre coupe toutes les 4 à 6 heures maximum. Ne portez donc pas ce type de protection la nuit. Les tampons ultra absorbants favorisent la prolifération de la bactérie. C’était le cas des fameux tampons Rely de la marque Procter & Gamble, l’une des premières impliquées dans le SCT. Ces protections hyper absorbantes promettaient d’absorber jusqu’à 5 jours de flux, résultat 60 personnes sont décédées!
N’hésitez pas non plus à faire diagnostiquer la présence de staphylocoque dans votre organisme.
D’ailleurs, sachez que le nombre de gouttes sur les paquets de tampons ne correspond pas vraiment à leur capacité d’absorption. Il représente en réalité le danger que leur utilisation prolongée représente! Plus vous voyez de gouttes plus le tampon est absorbant et plus il convient de le changer souvent.
Quid des alternatives bios?
Si l’ont fait fi du problème des déchets générés par nos protections hygiéniques, des protections jetables certifiées bio existent. De plus en plus de marques, même conventionnelles, en proposent. C’est notamment le cas de Tampax. Cependant, même si ce type de tampons et serviettes présentent moins de risques de contenir des pesticides, ils peuvent toujours avoir été « contaminés par des HAP, des dioxines et furanes ou des phtalates dans le processus de fabrication, via les colles ou les additifs ». Selon le professeur Lasfargues, directeur général délégué de l’Anses, de nos jours on ne peut de toute façon « garantir l’absence de produit chimique dans aucun produit. »
Certaines marques spécialisées vont cependant au delà des standards et offrent des produits bios, libres de chlore, de plastiques, de parfum et de colorant. C’est le cas notamment de Natracare, dont les protections et leur emballage sont également complètement biodégradables! Une alternative plus saine et durable aux protections classiques pour celles et ceux qui n’osent sauter le pas du réutilisable.
Cependant, rappelez-vous qu’en ce qui concerne les tampons, le risque de choc toxique reste présent. Certaines études considèrent que ce risque est plus élevé avec les tampons classiques en raison de la présence de substances toxiques, cependant même les tampons bio retiennent le sang dans votre vagin et vous n’êtes donc pas à l’abri d’un SCT!
Une source de déchets importante
Que ce soit nos tampons avec applicateurs ou nos serviettes hygiéniques et leurs languettes plastifiées, on ne peut pas dire que les protections hygiéniques classiques soient zéro déchet…
« Les tampons sont emballés dans du plastique, encapsulés dans des applicateurs en plastique, avec des ficelles en plastique pendant à leur extrémité, et la plupart d’entre eux incluent même une fine pellicule de plastique dans la partie absorbante. Les serviettes contiennent généralement encore plus de plastique, de la base étanche aux produits synthétiques qui absorbent le fluide jusque dans l’emballage. »
Alejandra Bornuda pour National Geographic, Comment les protections hygiéniques sont devenues si polluantes
On estime qu’au cours de sa vie une personne menstruée en utiliserait (et donc jetterait) entre 11.000 et 13.000, soit l’équivalent de 100 à 150 kg!* Pas folichon vous en conviendrez. Non seulement la production de ces produits est très polluante (preuve s’il en est, même le produit fini contient des traces de substances toxiques), mais leur fin de vie est plus que problématique.
Les produits en eux-mêmes ne sont pas recyclables, malgré quelques tentatives. Quant aux applicateurs et autres emballages, bien que théoriquement recyclables ils ne sont en pratique généralement pas acceptés pour différentes raisons (sanitaires, taille, etc.). Tous ces produits « perdureront pendant au moins 500 ans après la fin de leur courte utilité. »
À noter que certains fabricants, conventionnels ou non, tentent de réduire voire d’éradiquer complètement le plastique dans ce type de protections. Cependant, à en juger par les rayons hygiène de nos supermarchés, il reste encore beaucoup à faire.
*Les estimations varient grandement selon les sources, notamment car les protections hygiéniques sont considérées comme des déchets médicaux et donc difficilement comptabilisables.
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Les règles zéro déchet : quelles protections ?
Si vous avez eu le courage de lire la première partie de cet article, vous aurez sûrement envie d’en savoir plus sur les alternatives aux protections hygiéniques classiques. Cela tombe bien, c’est le sujet que je m’empresse d’aborder ci-dessous!
Je passe en revue les principales protections réutilisables disponibles et vous donne mon avis sur celles que j’ai eu l’occasion de tester. J’espère vous aider à vous y retrouver dans toutes ces alternatives si vous êtes un peu perdu·e·s.
La cup
C’est la première protection zéro déchet que j’ai testée il y a de cela plus de 5 ans. J’ai d’ailleurs toujours la même depuis le début! Revue de la fameuse coupe menstruelle, ses avantages et ses inconvénients.
Kézako?
La coupe menstruelle ou « cup » de son petit nom anglo-saxon est tout simplement un protection menstruelle en forme de « coupe » que l’on introduit manuellement dans le vagin. En silicone médical elle est assez flexible pour être roulée puis placée dans votre vagin où elle se « déroulera » après quelques instants.
On la change toutes les 6 heures maximum, car comme les tampons elle retient le sang dans le vagin et peut donc être à l’origine du fameux choc toxique. Elle ne s’utilise pas la nuit. Attention aux fausses informations sur le sujet. Certaines marques continuent à indiquer que l’on peut les porter jusqu’à 12 heures et/ou la nuit!
Il existe plusieurs tailles (et un nombre infini de modèles et marques) qui s’adapteront à différents flux. En général il existe les coupes pour les femmes nullipares (n’ayant jamais eu d’enfants) et celles pour celles en ayant déjà eu. Pour vous aider à choisir des tests existent comme celui-ci.
Pour info j’avais acheté la mienne sur ce site multi-marques (en espagnol) bourré d’infos sur la coupe. Il s’agit d’une Ruby Cup. Pour chaque cup achetée une autre est offerte à une jeune fille au Kenya, je trouvais que c’était un petit plus qui en valait la peine!
Entretien & durabilité
Son entretien est simple. Durant les règles on la passe simplement à l’eau (froide) à chaque fois qu’on la vide, puis on la remet en place. Si vous n’avez pas accès à un point d’eau, pas de panique, vous pouvez simplement l’essuyer avec du papier toilette et la laver une fois chez vous.
Avant et après vos règles pensez à la faire bouillir pour la désinfecter. À la casserole ou au micro-onde dans un bol ou dans un stérilisateur prévu à cet effet. Il existe également des pastilles stérilisantes, mais cela va un peu à l’encontre de l’effet zéro déchet. Si des tâches persistent n’hésitez pas à la faire tremper dans un mélange eau/eau oxygénée (50/50).
En ce qui concerne la durée de vie de votre coupe menstruelle, elle varie grandement entre fabricants. Cependant, elle est souvent comprise entre 5 et 10 ans. Vérifiez bien ce détail au moment de l’achat. Si jamais votre cup montrait des signes de fatigue (déformation, changement d’aspect ou cup collante…) avant la date fatidique de « péremption », changez-la sans attendre.
Prix
Dès 9 euros, comme celle-ci de la marque Carrefour. À noter tout de même que la plupart des coupes valant moins de 20 euros sont fabriquées en silicone médical peroxydé, de moindre qualité que le silicone utilisé pour des modèles plus onéreux (silicone médical platine). C’est le premier qui est incriminé dans la libération de particules volatiles nocives dans notre organisme ou lors de la stérilisation de la cup.
Avantages
- Accessibilité : c’est l’une des premières protections réutilisables mise sur le marché il y a de cela plusieurs années. On peut donc la trouver à peu près partout, même en supermarché conventionnel ou en pharmacie.
- Rapport qualité/ prix : contrairement à d’autres protections la cup se lave et se replace immédiatement dans le vagin. On n’en a donc qu’une, que l’on peut réutiliser presqu’à l’infini. Sans compter que l’on peut la garder de 5 à 10 ans. C’est pour moi la protection la plus économique.
- Practicité : Son format réduit lui permet d’être facilement transportable même dans de petits sacs à main. En outre elle s’enlève et se remet facilement une fois le coup de main prit. Elle n’exige pas d’être stockée sale en attendant de pouvoir la laver convenablement ni de changer de sous-vêtements et donc de réaliser des acrobaties dans les toilettes.
Inconvénients
- Toxicité : elle ne protège pas du SCT. Oubliez-là pour la nuit et les longues journées sans pause pipi. Qui plus est, des doutes existent quant à la toxicité du silicone qui la compose.
- Adaptation : il faut un petit bout de temps pour s’y adapter et prendre le coup de main pour l’enlever et la remettre facilement. Certaines personnes ne s’y font pas, que ce soit pour des raisons de forme ou simplement parce qu’il·elle·s ne sont pas à l’aise avec le mécanisme. Il faudra parfois tester plus d’un modèle pour trouver le bon. Qui plus est, dans mon cas, même après des années de pratique, je la place parfois d’une façon qui me provoque des douleurs de ventre. Il suffit généralement de la placer un peu plus bas!
- Praticité : pour un confort optimal mieux vaut disposer de toilettes avec lavabo intégré. Tout le monde ne sera pas à l’aise de devoir vider sa cup devant d’autres personnes.
- Lavage : la plupart des cups ont de petits trous sur le haut ainsi qu’un bâtonnet inférieur permettant de l’enlever facilement. Seul hic, le sang séché peut parfois y rester même après lavage et/ou désinfection. Ça n’a pas vraiment d’importance, mais personnellement cela me gênait. J’ai donc eu la bonne idée de couper un peu l’embout pour qu’il soit plus large et plus accessible, mais maintenant il me gratte parfois… 😅
Les serviettes lavables
J’ai commencé à utiliser des serviettes lavables en complément de la coupe, pour la nuit notamment, il y a de cela 4 ou 5 ans. Si elles présentent certains inconvénients que je vous détaillerai dans un instant, elles sont tout de même une alternative très pratique à la cup et vous permettront d’être zéro déchet même la nuit!
Kézako?
Pas vraiment besoin de présenter les serviettes lavables qui sont, somme toute, la version réutilisable de nos serviettes hygiéniques classiques. Tout comme ces dernières elles disposent de languettes, mais ici elles sont maintenues entre elles par une pression (et n’adhèrent donc pas à vos sous-vêtements). Elles existent en différentes formes (tanga, protège-slip, serviette « normale ») et capacité d’absorption.
Ici pas de souci de SCT, on la change donc quand elle est pleine ou lorsque l’on en ressent le besoin. D’expérience, changez-la au maximum toutes les 12 heures pour éviter les odeurs.
Comme la cup elles sont de plus en plus répandues et facilement trouvables en magasin bio. Il existe également de nombreuses versions artisanales, vendues dans de petites échoppes de quartier, en ligne (sur Etsy, notamment) ou sur les marchés d’artisans.
Entretien & durabilité
Les serviettes demandent un peu plus d’entretien que la cup. Après chaque utilisation il faut les laver à l’eau froide (pour ne pas « cuire » le sang), puis les passer en machine. Mon conseil :
- Rincez vos serviettes à l’eau froide en les « essorant » bien pour enlever le maximum de sang.
- Laissez-les tremper environ 1 heure, toujours à l’eau froide, pour vous assurer que tout le sang est bien parti. N’hésitez pas à essorer de nouveau.
- Si des tâches persistent vous pouvez les frotter avec du savon de Marseille sans huile de palme. Il existe également des savons spécifiques. Laissez-les tremper de nouveau ou passez à l’étape suivante.
- Passez-les à la machine, soit lorsqu’elles sont encore mouillées ou après les avoir laissées sécher. Lavage à 30 ºC maximum avec vos autres vêtements. N’utilisez pas de détergeant ni d’assouplissant. Personnellement j’utilise ma lessive maison au savon de Marseille.
- Faites-les sécher en extérieur au soleil si possible, pour achever de les désinfecter. Sinon je vous conseille de les « stériliser » en les repassant.
- Si des tâches ou odeurs persistent n’hésitez pas à les faire tremper (une fois rincées) dans une eau à 40ºC avec du percarbonate de soude.
Si vous ne vous changez pas à la maison, repliez simplement votre serviette à l’aide des pressions puis placez-la dans une pochette ou un sac étanche jusqu’à votre retour. Un sac de congélation fera très bien l’affaire.
La durée de vie des serviettes lavables est d’environ 5 ans ou 200 lavages. Je confirme que la toute première serviette que j’ai achetée commence à tirer de l’oeil. Je pense donc la remplacer très bientôt.
Prix
Là encore les prix diffèrent sensiblement d’une marque à l’autre et en fonction de la capacité d’absorption. Comptez entre 5 et 20 euros par serviette en règle générale. Les acheter en pack est souvent beaucoup plus avantageux.
Le coût est beaucoup plus élevé que pour la cup puisqu’il vous en faudra au moins quelques unes pour tourner! Personnellement lorsque je n’utilisais que ça je devais complémenter les 4 que j’avais avec la cup, sachant que je ne les utilisais qu’une seule fois durant mes règles. Évidemment vous pouvez les laver et les utiliser plusieurs fois au cours d’un même cycle.
Vous aurez besoin d’un minimum de 5 serviettes dont au moins 2 super absorbantes/nuit pour tourner convenablement. À adapter en fonction de votre cycle!
Attention!
Qui dit serviette lavable ne veut pas forcément dire zéro substance toxique. Si vous achetez des serviettes de moindre qualité, vous risquez de vous retrouver avec le même souci que les protections classiques.
Privilégiez les serviettes en tissu (souvent coton) biologique et/ou recyclé. A minima optez pour une serviette dont le tissu en contact avec votre peau est certifié Oeko Tex Standard 100 Certification (garanti sans substances nocives).
Avantages
- Accessibilité: comme la cup, les serviettes lavables sont disponibles dans de plus en plus de points de vente.
- Praticité : elle permet de se changer sans avoir à se déshabiller entièrement et ne requière pas l’accès à un point d’eau comme la cup. Elle est en outre beaucoup plus facile d’utilisation et peut se porter la nuit sans souci.
- Capacité d’absorption : c’est la protection avec laquelle j’ai eu le moins de souci jusqu’à présent.
- Innocuité : si vous choisissez des protections certifiées bio ou Oeko Tex vous êtes assuré·e·s de règles « safe ».
Inconvénients
- Prix : avec un moyenne de 5 serviettes par cycle, ce type de protection représente un certain investissement de départ.
- Charge mentale : son nettoyage requière beaucoup plus de temps et de préparation que la cup ou les protections classiques.
- Praticité : il faudra penser à les avoir sur soi au moment de ses règles. Elles occupent une certaine place, même repliées. Il faudra donc disposer d’un endroit où les stocker si vous êtes en extérieur (grand sac à main par exemple). En outre, pour que votre serviette tienne parfaitement sans bouger d’avant en arrière il faudra que vous portiez des vêtements serrés. Dans mon cas j’ai parfois eu des fuites car ma serviette s’était déplacée vers l’arrière.
- Confort: ce ne sera sans doute pas le cas de tout le monde, mais si je porte une serviette plusieurs heures d’affilée un jour où je bouge beaucoup, il m’est arrivé d’avoir des irritations assez importantes dues au frottement du tissu recouvert de sang séché (désolée pour les détails).
- Temps de séchage : la plupart n’étant pas fabriquée en tissu « technique », mais en matières naturelles , elles peuvent mettre un certain temps à sécher.
Les culottes menstruelles
Si les culottes lavables sont apparues depuis peu sur le marché elles ont révolutionné les règles de plus d’une personne menstruée! Confortables, pratiques, et même parfois tendances, elles ont plus d’une corde à leur arc. C’est d’ailleurs à bien des égards ma protection préférée.
Kézako?
Des sous-vêtements à l’apparence « normale » dotés d’un fond absorbant. Chaque marque a développé sa propre technologie, mais dans l’ensemble le principe est le même. Il s’agit d’une succession de couches techniques pour former un liner absorbant.
Comme pour les coupes et les serviettes, pléthores d’options et de marques existent. Les niveaux d’absorption diffèrent tout comme les modèles (culotte standard, shorty, tanga et même maillots de bain). Il y en a pour tous les goûts. À vous de trouver la marque et le modèle qui vous convient. Les miennes viennent de la marque Blooming.
Certaines marques, comme Blooming, sont vendues en supermarché.
Entretien & durabilité
Le principe est le même que pour les serviettes. En revanche je trouve que mes culottes sèchent beaucoup plus vite, sans doute grâce au liner technique! Il est donc plus facile de tourner avec quelques exemplaires et de les laver avant de les remettre au cours d’un même cycle.
- Rincez vos culottes à l’eau froide en les « essorant » bien pour enlever le maximum de sang.
- Laissez-les tremper environ 1 heure, toujours à l’eau froide, pour vous assurer que tout le sang est bien parti. N’hésitez pas à essorer de nouveau.
- Si des tâches persistent vous pouvez les frotter avec du savon de Marseille sans huile de palme. Il existe également des savons spécifiques. Laissez-les tremper de nouveau ou passez à l’étape suivante.
- Passez-les à la machine, soit lorsqu’elles sont encore mouillées ou après les avoir laissées sécher. Lavage à 30 ºC maximum, avec vos autres vêtements. N’utilisez pas de détergeant ni d’assouplissant. Personnellement j’utilise ma lessive au savon de Marseille maison.
- Faites-les sécher en extérieur au soleil si possible pour achever de les désinfecter. Sinon je vous conseille de les « stériliser » en les repassant.
- Si des tâches ou odeurs persistent n’hésitez pas à les faire tremper (une fois rincées) dans une eau à 40ºC avec du percarbonate de soude.
Si vous ne vous changez pas à la maison, rangez-la simplement dans une pochette ou un sac étanche jusqu’à votre retour. Un sac de congélation fera très bien l’affaire.
Leur durée de vie est généralement comprise entre 5 et 7 ans.
Prix
C’est sans doute la protection la plus coûteuse. Comptez entre 15 et 60 euros selon les modèles, la majorité se situant aux alentours de 30 euros. Cependant, au vu de la technologie requise et du confort (sans précédent selon moi) apporté, ce prix est largement justifié!
Comptez au moins 4 culottes pour pouvoir tourner correctement.
Si vous souhaitez tester les culottes Blooming (dont je vous parlerai plus en détail dans un instant), voici un code promo que m’a gentiment donné la marque : PETITENOUNE20. Il vous donne droit à 20% de réduction sur tous les modèles de la marque, sauf Outlet et Emma, Laura et Clara noir.
Attention!
Ici encore il convient de prêter attention à la composition de vos culottes, toutes ne se valent pas. Comme pour les serviettes assurez-vous que le liner en contact avec votre peau soit au moins certifié Oeko Tex.
Avantages
- Praticité : Elle ne requière pas l’accès à un point d’eau comme la cup. Elle est en outre beaucoup plus facile d’utilisation et peut se porter la nuit sans souci.
- Capacité d’absorption : de nombreuses culottes offrent une protection pouvant aller jusqu’à 12 heures, même en cas de flux important.
- Innocuité : si vous choisissez des protections certifiées bio ou Oeko Tex vous êtes assuré·e·s de règles « safe ».
- Confort : c’est pour moi la protection la plus confortable. Elle ne bouge pas et offre un maintien bienvenu en cette période pas très folichonne.
- Temps de séchage : assez rapide pour permettre de les porter plusieurs fois au cours d’un même cycle.
Inconvénients
- Accessibilité: si certaines marques commencent à être présentes en supermarché, c’est une protection qui est plus difficile à trouver que les premières.
- Praticité : pour en changer, à moins de porter une jupe ou une robe sans collants, il vous faudra enlever le bas complètement. Pas forcément évident dans des toilettes publiques par exemple.
- Prix : avec une moyenne de 4 culottes par cycle, ce type de protection représente un certain investissement de départ.
- Charge mentale : son nettoyage requière plus de temps et de préparation que la cup ou les protections classiques. Qui plus est, il faudra penser à les avoir sur soi au moment de ses règles. Elles occupent une certaine place, même repliées. Il faudra donc disposer d’un endroit où les stocker si vous êtes en extérieur (grand sac à main par exemple).
- Absorption : la capacité d’absorption dépend grandement des marques, il vous faudra donc bien vous renseigner en amont!
Les culottes Blooming
La marque Blooming que j’évoquais ci-dessus a eu la gentillesse de me faire parvenir 4 culottes de règles pour les tester et vous en faire un retour. Voici donc mon avis en toute transparence.
La marque
La marque propose différents modèles avec 3 types d’absorption : normal, super et nuit. Du shorty en passant par la culotte taille haute et de jolies culottes en dentelle depuis peu, il y a le choix. Dernière nouveauté : les maillots de bain! Les culottes sont disponibles en microfibre et coton, selon les modèles.
Les tailles vont du 10 ans au 52 (selon les modèles) une belle manière d’accompagner toutes les personnes menstruées quel que soit leur âge et leur morphologie. Leurs mannequins sont également représentatives de la diversité des corps féminins. C’est d’ailleurs l’un des points qui m’a le plus touchée.
Autre point important à mes yeux, Blooming collabore régulièrement avec l’association Règles Élémentaires qui lutte contre la précarité menstruelle. Pour chaque culotte achetée de ces collaborations 5 euros sont reversés à l’association. De quoi joindre l’utile à l’agréable puisque les culottes créées avec Règles Élémentaires font partie de mes modèles préférés.
Les culottes Blooming sont fabriquées dans la zone EuroMed et le liner absorbant est fabriqué en France. Toutes leurs matières sont certifiées OEKO-TEX STANDARD 100, sans pesticides, dioxines ni chlore.
La marque réfléchit également aux matières utilisées. D’ailleurs, depuis mon premier contact avec elle j’ai noté de beaux efforts, comme sur leur nouveaux modèles en dentelle. Celle-ci est produite à base de polyamide recyclé. Qui plus est, afin d’éviter les pertes de matières deux modèles ont été créés pour utiliser l’intégralité du motif! Quant au coeur absorbant une partie est en TENCEL™, une matière écolo créé par la marque autrichienne Lenzing, dont je vous parlais ici.
Côté prix elles oscillent entre 26 et 45 euros pour les bas de maillots de bain.
Elles sont lavables à 30ºC en machine.
Mon avis
Comme je vous le disais ci-dessus, je suis vraiment ravie de l’engagement social et de l’inclusivité de la marque. J’apprécie également leurs efforts pour répondre aux retours de leurs client·e·s (et aux miens), ainsi que l’utilisation de matières toujours plus écologiques.
Un point qui me semble faire défaut (et que je leur ai rapporté) est l’absence d’options et de représentations pour les personnes menstruées non féminines. Ajouter des boxers à leur offre de culottes ainsi que montrer des mannequins qui ne soient pas des femmes cisgenres serait un joli pas en avant.
Côté produit maintenant. J’ai d’abord testé leurs modèles avec absorption normale (les Clara Empower et Clara bleue). Ces deux modèles sont des culottes taille haute en polyamide.
En ce qui concerne le confort, rien à redire. Personnellement j’apprécie d’être bien maintenue lors de mes règles, je suis donc ravie. Comme ces culottes sont en polyamide elles sèchent extrêmement vite, un détail que j’apprécie beaucoup puisque cela permet de tourner avec moins de culottes sur un même cycle.
Pour ce qui est de l’absorption, le modèle normal est clairement destiné à des flux légers à moyens. Les jours de flux abondant j’ai eu des fuites sur les côtés. Rien de bien grave, mais suffisamment pour que cela soit un souci si l’on n’est pas chez soi.
Ce problème est généralement réglé avec les modèles super et nuit. Celles-ci sont en effet nettement plus absorbants et dotés d’un liner supérieur différent (en maille). Dans tous les cas, je n’ai pas eu de souci de fuite au travers de la culotte en temps que telle, seulement sur les côtés et ni devant ni derrière. La protection est en effet bien couvrante, présente sur presque toute la longueur pour les modèles nuit et super.
En tous les cas, les tâches provoquées par les fuites s’en vont sans souci au lavage.
Malgré le couac des fuites, Blooming m’a définitivement convaincue que la culotte menstruelle est la protection la plus confortable qui soit, et de loin!
Les tampons & éponges lavables
Si je n’ai pas eu l’occasion de tester personnellement ces deux types de protection je tenais tout de même à les évoquer, au cas où certain·e·s d’entre vous seraient intéressé·e·s.
Kézako?
Les tampons lavables fonctionnent comme la version jetable. Ils sont simplement composés d’une bande de coton enroulée sur elle-même qu’il vous faudra dérouler pour la laver et ré-enrouler ensuite. Si vous voulez en savoir plus je vous conseille cette vidéo de Coline.
Quant aux éponges, il s’agit d’éponges de mer à introduire dans le vagin comme les tampons et la cup.
Ces protections sont un peu plus compliquées à dénicher, mais l’éponge est souvent disponible en magasin bio.
Entretien & durabilité
Je vous le disais, pour les tampons il faut les dérouler afin de les laver. Comme pour les serviettes et les culottes, un trempage préalable leur fera le plus grand bien.
En ce qui concerne les éponges, son entretien se rapproche plus de celui de la cup. Il faut en effet la désinfecter entre chaque cycle et la rincer à chaque utilisation.
Côté durabilité : l’éponge est utilisable environ 5 ans, le tampon au moins 10 ans.
Prix
L’éponge est l’une des protections les plus économiques : environ 5 euros. Les tampons quant à eux tournent autour de 20 euros la boîte de 8. Si ce sont des protections relativement économiques, n’oubliez pas qu’il faut les changer régulièrement et que vous aurez besoin d’une protection supplémentaire pour la nuit.
Avantages & inconvénients
N’ayant pas testé ces deux alternatives je préfère vous laisser en lien cet article sur les éponges et celui-ci sur les tampons pour que vous vous fassiez votre propre idée.
Attention toutefois, aucune de ces deux protections ne protège du choc toxique. Il semblerait même que le risque soit encore plus élevé qu’avec la cup puisqu’elles laissent le vagin en contact avec le sang. Changez-les donc régulièrement!
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Les règles zéro déchet : le bilan
Mon avis
Si je ne devais choisir qu’un seul type de protection ce serait sans hésiter la culotte menstruelle. Bien que ce soit celle sur laquelle j’ai le moins de recul, c’est celle qui m’a le plus convaincu. Pour moi elle réunit tous les critères essentiels pour des règles zéro déchet certes, mais confort. Elle ne bouge pas, peut se garder toute la journée et est parfaite pour la nuit. Qui plus est, les modèles dont je dispose sèchent très rapidement.
Seuls bémols, son prix, souvent assez élevé, et la nécessité d’enlever le bas pour se changer à moins de porter une jupe ou une robe sans collant. C’est d’ailleurs un point important à prendre en compte lorsque vous lisez des avis de blogueu·r·se·s comme moi. La plupart ont la chance de travailler de chez il·elles et vous vanteront donc sans réserve les mérites de la culotte. Cependant, si vous avez une vie très active qui ne vous permet pas d’avoir accès à des toilettes « propres » au cours de la journée, la culotte n’est peut-être pas idéale.
La plupart des modèles vous dureront toute la journée, mais ça ne sera pas le cas pour tou·te·s. Des versions avec clips ont toutefois vu le jour, comme celle-ci. De quoi mettre tout le monde d’accord.
En alternative à la culotte, la serviette lavable est également un très bon compromis. Souvent mois chère et tout aussi protectrice, elle a de nombreux atouts. Le seul vrai souci à mes yeux c’est son manque de maintien qui peut provoquer des accidents. À privilégier la nuit selon moi.
Enfin, la coupe est une introduction économique et pratique aux règles zéro déchet. Son vrai point noir vient du fait qu’elle ne protège pas du choc toxique et devra toujours être complémentée par un autre type de protection la nuit. SI vous avez accès à des toilettes avec lavabo intégré c’est tout de même la protection idéale en journée pour les personnes actives!
Règles zéro déchet, toxicité & éthique
Ceci étant dit, n’oubliez pas que protection zéro déchet ne veut pas dire non toxique ni éthique. Vérifiez bien la composition et la provenance des articles que vous achetez. Les règles zéro déchet sont devenues tendances et de nombreuses marques surfent sur la vague, avec pour résultat pas mal de green washing. Pensez certification Oeko Tex et/ou bio et fabrication européenne ou certifiée éthique.
Si toutes ces protections sont dites zéro déchet, comme toujours ça n’est pas tout à fait vrai. Une fois arrivées en fin de vie il faudra bien s’en débarrasser.
En ce qui concerne la cup, elle n’est pas du tout recyclable pour l’instant. Il faudra donc la jeter aux ordures ménagères. Pour vos serviettes menstruelles, pensez à séparer le coeur en coton, qui pourra aller au compost, du reste qui pourra éventuellement être recyclé, selon votre lieu de résidence. Pour les culottes menstruelles, pourquoi ne pas continuer à les utiliser en tant que culottes « normales » avant de les déposer dans un container adapté à la récupération du tissu une fois complètement usées?
Règles zéro déchet, de vraies économies?
Protéger sa santé et la planète c’est bien joli tout ça, mais on vante aussi souvent les économies réalisées avec les protections lavables. Cependant, est-ce réellement le cas?
J’a fait un rapide calcul en prenant en compte le fait qu’une protection jetable (non bio) coûte environ 12 centimes d’euros l’unité et qu’une personne réglée moyenne en utiliserait environ 12 000 au cours de sa vie. Cela nous donne donc 1320 euros. Comparé avec les protections hygiéniques lavables cela donne ceci :
- 80 euros pour la cup*
- 600 euros pour les serviettes lavables
- 960 euros pour les culottes menstruelles
- 80 euros pour les tampons*
- 40 euros pour l’éponge*
*N’oubliez cependant pas que vous aurez besoin d’une protection complémentaire pour la nuit!
Pour mon calcul sur les protections lavables j’ai considéré qu’une personne a ses règles durant environ 40 ans et ai prit en compte le prix et la durée de vie moyens de chaque produit (cf.tableau comparatif ci-dessous). J’ai considéré qu’il fallait environ 5 serviettes, 4 culottes ou 8 tampons lavables par cycle.
Une vrai économie sur le long terme donc pour la plupart des protections, mais qui demande un investissement de départ assez conséquent. Il est certain que tout le monde ne peut pas se permettre d’investir dans un set complet de culottes réutilisables du premier coup.
Si votre budget est limité je vous conseille de vous procurer une cup à complémenter la nuit par 2 serviettes que vous laverez en cours de cycle. Au-delà des économies pour votre porte-monnaie, c’est surtout votre santé et celle de la planète qui est en jeu. Vous pouvez toujours commencer par des protections classiques en version bio, un petit pas malgré tout non négligeable.
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J’espère que ce petit résumé vous aura aidé·e·s. Je vous laisse également ci-dessous un tableau comparatif concocté par mes soins où j’ai compilé quelques données d’importance sur toutes les protections citées dans cet article. En espérant que cela vous guidera dans votre choix!
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Règles & Féminisme(s)
Un dernier point rapide sur certains sujets qui me tiennent à coeur :
- Personnes menstruées
Si j’utilise ce terme c’est pour mettre en avant le fait que, contrairement à ce que beaucoup peuvent penser, il n’y a pas que les femmes cisgenres qui ont leurs règles et toutes ne les ont pas d’ailleurs! Par personnes menstruées j’entends donc : la plupart des femmes cisgenres, certains hommes transexuels, certaines femmes transexuelles, certaines personnes non-binaires et certaines personnes inter-sexes. Si vous voulez en savoir plus je vous conseille ces posts de Lily Fairly : 1/2.
- « Taxe rose, Sang bleu »
La question des règles est pour moi éminemment féministe. Nous payons le prix fort pour nous procurer des protections indispensables à notre santé et à notre hygiène (5,5% de TVA en France depuis le 1er janvier 2016, mais parfois bien plus selon les pays). De nombreuses personnes n’ont même pas les moyens de se procurer ces protections, dans les pays occidentaux ou ailleurs.
De la même façon les règles restent un sujet éminemment tabou même de nos jours. Preuve s’il en est des publicités montrant des serviettes tachées de liquide bleu! D’ailleurs, le plastique a été progressivement introduit dans nos protections afin de les rendre plus « discrètes ». Cela permettrait de se changer sans attirer l’attention. On a même vanté des étuis pour tampons qui ne faisaient pas de bruit lorsqu’on les ouvrait!
Il est grand temps que le stigma autour des règles soit brisé et que l’on garantisse l’accès à des protections hygiéniques à toutes les personnes menstruées où qu’elles vivent.
Si le sujet vous intéresse je vous conseille de suivre des associations comme Règles Élémentaires qui oeuvrent sans arrêt pour des règles plus justes pour tou·te·s.
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Sources principales
- Le Monde, Des substances toxiques dans les tampons et les serviettes hygiéniques , 19 juillet 2018
- ECHA (European Chemical Agency), Chemicals in feminine hygiene products
- Wikipedia, Syndrome du Choc Toxique
- Passeport Santé, 5 choses à savoir sur le syndrome du choc toxique
- Mes Menstruelles, Le prix d’une coupe menstruelle
- Mes Menstruelles, Coupe en silicone peroxydé ou platine : que choisir?
- National Geographic, Comment les protections hygiéniques sont devenues si polluantes, 12 septembre 2019
- Zero Waste France, Zéro déchet : pour les règles aussi !
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J’espère que cet article aura répondu à toutes vos questions sur les protections menstruelles zéro déchet. Si ça n’est pas le cas n’hésitez pas à me poser vos questions en commentaire, par mail ou via Instagram.
Avez-vous déjà sauté le pas des règles zéro déchet? Si oui, pour quelle(s) protection(s) avez-vous opté?
* Je vous rappelle mon code promo pour les culottes Blooming : PETITENOUNE20. Il vous donne droit à 20% de réduction sur tous les modèles de la marque, sauf Outlet et Emma, Laura et Clara noir.
** Pour d’autres marques de protections périodiques n’hésitez pas à consulter régulièrement l’application Choose qui vous permet d’obtenir des tarifs préférentiels sur des marques majoritairement éco-responsables. Je vous glisse ici mon code promo qui vous permet d’obtenir 10 euros de réduction (et me donne le même montant): 55ABD092.
2 commentaires
Hello !
Merci pour cet article si complet.
Je suis adepte des culottes menstruelles depuis plusieurs années maintenant, je trouve que ça change la vie !
A bientôt 🙂
Coucou! 😊
Merci à toi de m’avoir lue jusqu’au bout. Pour ma part, j’ai mis du temps à tester les culottes menstruelles, mais je suis tout à fait d’accord, ça change la vie! C’est tellement pratique et confortable, je ne reviendrai pas en arrière.
À très vite 😄